
Donc, on est d'accord, l'UMP s'est pris une magistrale déculottée lors des élections régionales. Vous n'en voulez qu'une preuve, une seule ? A Lambersart, fief du doux Marc-Philippe Daubresse, habitué aux scores pantagruéliques, et bien Daniel Percheron était majoritaire le 21 mars (43,96% des voix, contre 43,35% à Valérie Létard). Une telle "rouste" n'avait pas été administrée dans cette ville depuis 1920 !
Et vous savez ce qu'on en tire comme conclusion à droite : surtout ON NE CHANGE RIEN !
Mais comme il faut répondre à cet appel des urnes, il faut se creuser les méninges. Et bien notre président a trouvé : on vire Xavier Darcos, bon petit soldat écrabouillé en Aquitaine où il encaisse le plus mauvais score des huit ministres têtes de listes régionales (28,01% contre 56,34% au sortant socialiste Alain Rousset), on vire Martin Hirsch, haut-commissaire à la Jeunesse et aux Solidarités actives, ça tombe bien, il souhaitait quitter le navire. Et hop, qui devient ministre de la Jeunesse et des Solidarités actives ? Marc-Philippe Daubresse, le bondissant maire de Lambersart, chef de l'UMP dans le Nord, opposant déclaré de Martine Aubry à la communauté urbaine.
Lequel Marc-Philippe habitué à avaler toutes sortes de couleuvres sarkoziennes, n'hésite pas à se présenter comme "centriste" ! Tous ceux qui l'auront un jour entendu vociférer contre la majorité socialiste de la métropole apprécieront son esprit d'à propos.
Appelons un chat un chat, Daubresse est un vrai homme de droite, pur jus, et si c'est cela l'ouverture, la leçon retenue de la baffe des régionales, le doute n'est pas permis : l'UMP et Sarkozy n'ont pas l'intention de changer quoi que ce soit à leurs projets néfastes !
Communiqué de Harlem Désir, Secrétaire national à la Coordination
RépondreSupprimerLa France a besoin d’un changement de politique, pas d’un remaniement cosmétique
Au lendemain d’une défaite historique de la droite aux élections régionales, ce n’est pas un simple remaniement du gouvernement qui permettra de répondre aux attentes des Français.
Si c’est là la seule réponse que le Président de la République compte apporter, elle est totalement hors sujet.
Les 14 et 21 mars, les électeurs ont exprimé leur rejet de la politique injuste et inefficace de la droite et leur inquiétude face aux décisions annoncées pour les mois à venir.
Ce qu’ils attendent aujourd’hui, c’est un changement de cap économique et social et l’assurance que, demain, réforme cessera d’être synonyme de régression pour rimer enfin avec progrès.
Le Parti socialiste appelle le Président de la République à entendre le message des Français et à revoir radicalement les choix et les orientations mis en œuvre par son gouvernement.
Faute de cela, le malaise démocratique, révélé notamment par l’abstention, continuera de s’approfondir.