Qu'on en juge, le président de la République, le Premier ministre, la ministre des Affaires étrangères ont dû aménager leur emploi du temps pour reconstituer leur force de travail au moment de la trêve des confiseurs, le premier à Marrakech (royaume du Maroc), le deuxième à Abou Simbel (Egypte), la troisième à Hammamet (Tunisie).
Après tout, ce sont des destinations banales, que nous ne dédaignerions pas le cas échéant, par exemple après une campagne ...
Mais on comprend bien que ce n'est pas là que le bât blesse. Chacun peut prendre des vacances, et la découverte de nouveaux horizons ne peut qu'apporter un peu de hauteur. Mais nos trois têtes se sont rendues au Maghreb et au Proche Orient au moment même où s'enclenchait une dynamique du changement dont on ne mesure pas encore la portée. Et tous les trois, ils n'ont rien, mais alors rien vu !
Il faut dire qu'ils n'ont pas été aidés par notre diplomatie qui a montré en l'espèce une très inquiétante myopie.
Pour qui fréquente, même très épisodiquement, l'actualité de cette zone, il est évident que le mécontentement populaire s'y est amplifié, parce que les gens de la rue constatent que leurs efforts ne servent à rien, captés par une oligarchie qui pense avant tout à ménager ses arrières, et que les dividendes du tourisme, ou du pétrole, alimentent avant tout une toute petite minorité, et ne servent en rien au développement.
Dans ses dénégations, MAM, notre future ex-ministre des Affaires étrangères montre avant tout son aveuglement sur la situation du pays qu'elle visitait. Idem pour notre président plus bling-bling que jamais. Même notre très discret Premier ministre se fait prendre les mains dans le pot de confiture, c'est tout dire ...
Et ce n'est pas la très récente excursion new-yorkaise de Nicolas et de son fils Louis qui va calmer le jeu.
Il est en revanche certain que la gauche devra redonner du sens et de la morale à l'exercice quotidien du pouvoir, et lutter pied à pied contre cette vieille sentence de Lord Acton, sur laquelle des générations de lycéens se sont déjà escrimés : le pouvoir corrompt.
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