mardi 21 décembre 2010

Encore dix jours pour s'inscrire !

Dites les à vos enfants, à vos amis, vos copains, vos relations, vos connaissances. En démocratie, la première liberté c'est de pouvoir voter, même si l'on ne peut s'en contenter. Et si vous avez déménagé, si vous acquis le droit de vote par votre âge, votre nouvelle nationalité, vous devez vérifier que vous êtes bien inscrit sur les listes électorales, dans votre mairie.

Inscrivez vous sur les listes électorales!
envoyé par PartiSocialiste. - Regardez les dernières vidéos d'actu.

jeudi 9 décembre 2010

Pour voter, il faut d'abord s'inscrire !

On le sait, les prochaines élections cantonales risquent de souffrir d'une faible couverture médiatique : elles ne sont pas couplées avec un autre scrutin national, et elles ne concernent que la moitié des cantons, les autres n'étant pas renouvelables.
Nous devons donc en premier lieu combattre l'abstention.
Parce que le vote c'est le premier des devoirs civiques, même si ce ne doit pas être le seul.
Et puis nous devons faire comprendre les enjeux qui se profilent à travers ce scrutin. Les élections cantonales vont constituer une marche très importante dans la perspective des autres scrutins de 2011 et 2012 : sénatoriales, législatives, présidentielles.
Nous devrons en reparler, mais à quelques semaines de la fin de l'année, il est important de rappeler notamment aux jeunes électeurs comment ils doivent s'inscrire sur les listes électorales pour pouvoir voter en mars.
Les lignes qui suivent sont empruntées aux Jeunes socialistes, très actifs auprès de leurs congénères pour expliquer la marche à suivre.

Quand doit-on s'inscrire ?
Vous pouvez déposer votre demande d’inscription en mairie à tout moment de l’année.

A partir de quand puis-je voter lorsque je me suis inscrit sur les listes électorales ?


Tout dépend de la date à laquelle vous avez déposé votre demande d’inscription en mairie.
Si vous faites votre demande d’inscription avant le 31 décembre 2010, dernier jour ouvrable du mois de décembre, vous pourrez voter à compter du 1er mars 2011.
Si vous déposez votre demande après le 31 décembre, elle sera prise en compte dans le cadre de la prochaine révision des listes électorales, et vous ne pourrez voter dans votre nouvelle commune d’inscription qu’à compter du 1er mars 2012. Vous conservez donc la possibilité de voter en 2010 dans votre ancienne commune d’inscription.

Quelles sont les conditions à remplir pour pouvoir s’inscrire sur une liste électorale ?

Il est nécessaire d’avoir la qualité d’électeur : être majeur, de nationalité française et jouir de ses droits civils et politiques 
et de justifier d’une attache avec la commune où l’on souhaite s’inscrire c’est à dire soit y être domicilié, soit y résider depuis six mois au moins de façon continue et effective, soit y payer depuis cinq ans au moins la taxe foncière, la taxe d’habitation ou la taxe professionnelle.



Quels documents dois-je apporter ?

* Le document CERFA n° 12669*01 rempli
* Votre carte nationale d’identité ou votre passeport en cours de validité
* Un justificatif de domicile de moins de 3 mois (facture EDF, téléphone), et une attestation d’hébergement si nécessaire
* Une procuration sur papier libre si vous effectuez la démarche pour un tiers

Puis-je m’inscire si je réside dans la ville depuis moins de six mois ?

Oui, la loi précise qu’il faut soit être résident depuis plus de 6 mois, soit être domicilié sur la commune.

Faut-il se réinscrire chaque année sur les listes électorales ?

Non. Le grand principe qui régit les listes électorales en France est celui de la permanence des listes. Vous ne devez vous réinscrire qu’en cas de déménagement, même à l’intérieur d’une même commune, ou si vous avez été radié.

Dois-je me faire radier des listes électorales de la commune que je quitte ?

Non. La nouvelle commune où vous vous inscrivez prend en charge les démarches de radiation auprès de votre ancienne commune à l’aide de l’avis qui est établi lors du dépôt de la demande d’inscription et que vous signez. C’est cet avis qui vous évite de vous occuper personnellement de la radiation auprès de votre ancienne commune d’inscription.

Dois-je me réinscrire sur les listes électorales si je déménage dans la même commune ?

Oui, car il s’agit tout de même d’un changement d’adresse et donc d’un changement de domicile. Particulièrement dans les communes importantes, votre changement de domicile peut signifier que vous changez de bureau de vote d’affectation et donc de liste électorale. Si vous négligez la démarche de nouvelle inscription, les courriers qui vous seront alors adressés dans le cadre des opérations électorales vous seront envoyés à votre ancienne adresse. Or la Poste ne les fait pas suivre et les retourne à la mairie. En l’absence d’indication de votre part, la mairie considérera que vous n’êtes plus domicilié dans la commune et pourra demander votre radiation des listes.

dimanche 28 novembre 2010

Révisions générales

La préparation de la campagne des élections cantonales bat son plein, notamment pour les candidats socialistes (et pas seulement les nouveaux) qui potassent les caractéristiques du département dans lequel ils aspirent à exercer. Nous vous proposons d'effectuer ces révisions ensemble, histoire de connaître un peu mieux ce département du Nord.



Le Nord est le département de France le plus peuplé (Paris excepté, au statut particulier) : 2,5 millions d’habitants. C’est aussi le plus jeune.
L’administration que dirige le conseil général gère le budget le plus important (3 milliards d’euros).
En revanche, le revenu imposable par habitant y est inférieur de 1750 € par rapport à la moyenne des départements millionnaires en habitants (9 400 €)
Le taux de chômage y est aussi plus important (13.1 % contre 9.3%)
Il n’est donc pas surprenant qu’on y compte le plus grand nombre de bénéficiaires du RSA, et des personnes dépendantes plus nombreuses, nécessitant une prise en charge financière plus lourde
Par voie de conséquence, le budget de la solidarité, dans lequel le département est « chef de file » y est particulièrement important : il représente 75% du budget de fonctionnement, contre 62% dans les départements « millionnaires »
Dans ce chapitre, le RSA représente 518 millions d’euros, la famille et l’enfance 426 millions, l’aide aux personnes âgées 323 millions, l’aide aux personnes handicapées 276 millions, les autres actions de prévention médico-sociale 209 millions.
Le département a en charge l’entretien de 203 collèges (dont 80 collèges privés auxquels il apporte une aide au fonctionnement). En 2010, 10 collèges neufs seront inaugurés. Le budget de l’enseignement représente 129 millions d’euros.
Le département entretient et réhabilite 5000 km de routes, dont 456 de routes nationales. Cela représente un budget de 560 millions.
Les transports scolaires et interurbains correspondent à un budget de 97 millions.
L’aménagement du territoire, par le biais notamment du Fonds d’aménagement du Nord représente 25 millions.
Le département a également en charge le remembrement agricole, la diffusion culturelle, la lecture publique et un certain nombre d’équipements culturels structurants, la préservation de l’environnement (2000 hectares de milieux naturels remarquables), le développement économique (les ruches d’entreprises), le tourisme, la jeunesse (le « chèque jeune »), les relations internationales.

La décentralisation a conduit l’Etat à transférer des compétences aux collectivité territoriales. Ainsi, entre 2003 et 2010, 10 nouvelles compétences ont du être absorbées par les départements : l’Allocation Personnalisée d’Autonomie, le RMI/RMA devenu RSA, le Fonds de Solidarité Logement, le Fonds départemental d’aide aux Jeunes, les agents TOS dans les collèges, les Conseils locaux d’information et de coordination, les routes nationales, le forfait d’externat (collèges privés), les services départementaux d’incendie et de secours (SDIS), la prestation de compensation du handicap
Ainsi, en l’espace de 7 ans, le budget départemental a progressé de 66 %
Pour faire face à ces nouvelles dépenses, l’Etat a transféré de nouvelles sources de financement aux départements :
- la Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers (RMI / RSA)
- le Fonds de Financement de l’APA, puis concours CNSA pour l’APA et la PCH
- le Fonds de Mobilisation Départemental pour l’Insertion
- la Taxe Spéciale sur les conventions d’assurance
Les réformes de la fiscalité locale ont mis à mal les recettes fiscales directes des départements. 
En particulier la réforme de la taxe professionnelle, qui représentait près de 60 % des recettes directes (44 % dans les autres départements), et affichait un dynamisme remarquable. Le remplacement par la CVAE (Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises) a figé le dynamisme antérieur. Le département ne perçoit plus aujourd’hui qu’un seul impôt direct : la taxe foncière sur les propriétés bâties. Il ne maîtrise plus que 15% de ses recettes par la fiscalité directe. Le gel des dotations de l’Etat pourrait amener le département à ne plus pouvoir couvrir ses besoins, pourtant croissants.
 

jeudi 11 novembre 2010

La sécurité des citoyens, ça nous concerne !

Notre canton est concerné très directement par les problèmes de sécurité. A Wattignies  notamment, les policiers accueillent les usagers dans des conditions indignes, et on ne peut pas dire que le gouvernement mette un empressement démesuré pour trouver une solution convenable à cette situation inacceptable. Nous sommes nombreux par ailleurs à réclamer sur ce secteur des effectifs de police correspondant davantage aux besoins, parce que la présence de képis est toujours plus efficace que les innovations diverses et variées que nous proposent régulièrement le ministre de l'Intérieur et le préfet.
Les socialistes abordent ces questions avec réalisme, et notamment Roger Vicot, délégué à la sécurité depuis de nombreuses années à Lille, conseiller général du canton de Lomme, secrétaire fédéral chargé de ces questions. Il animait la commission chargée de faire des propositions dans le cadre de la convention pour l'égalité réelle.


Bilan de la commission fédérale sécurités
envoyé par Federation_PS_du_Nord. - Regardez les dernières vidéos d'actu.

vendredi 5 novembre 2010

Mal logés : le retour des tentes rouges

31 tentes rouges se sont installées ce vendredi sur le pont des Arts à Paris, entre le Louvre et l'Institut de France. Les manifestants sont des représentants  de la Fondation Abbé Pierre, d'Emmaüs, des enfants de Don Quichotte, la Ligue des Droits de l'Homme, le Secours catholique, ATD Quart monde, etc... Ils sont soutenus notamment par le député villepiniste de Versailles Etienne Pinte. Ils veulent dénoncer l'état catastrophique  du dispositif d'Etat en faveur du logement et l'hébergement des plus démunis. Ils rappellent qu'en 2008, François Fillon s'était  engagé à faire de la question du logement un «grand chantier national prioritaire», pour que personne en France, ne soit contraint de vivre dans la rue.
Il se trouve que ce même jour, à la Communauté urbaine, a été votée une motion pour dénoncer la ponction qui vient d'être effectuée par l'Etat sur l'ensemble des offices de HLM français, qui revient à taxer les locataires les plus modestes. Dans la métropole lilloise, on le sait, il manque 30 000 logements pour répondre à la demande. Le droit au logement c'est la garantie pour un couple, un foyer, de vivre décemment, de s'intégrer dans la vie, de permettre aux enfants de se construire normalement.
C'est une cause prioritaire. Il existe peut-être en France quelques offices qui ont amassé un petit pactole, mais c'est loin d'être la règle. C'est pourtant celle que vient d'appliquer le gouvernement sur l'ensemble des offices HLM, pour réduire ses déficits.
Ajoutons à cela la situation faite aux organismes chargés de la mise en place de l'hébergement d'urgence des sans-abri et la baisse des crédits d'Etat sur l'aide à la pierre en 2011 : la situation était difficile, elle va devenir explosive.
Un exemple, pour construire un logement en PLAI, destiné aux plus modestes, l'Etat octroie royalement 800 euros. Le coût d'un tel logement est d'environ 100 000 euros. L'aide de l'Etat représente donc ... 0,8% de l'investissement ! C'est moins que ce qu'il va récupérer avec la TVA sur la construction, même réduite !

Les socialistes souhaitent une puissante et urgente relance de l'investissement public, susceptible de mettre en chantier 300 000 logements en France. Cela répondrait à une demande primordiale et permettrait aussi à un secteur essentiel de l'économie de sortir du marasme et de la crise.

mercredi 27 octobre 2010

Les manifs vues d'Allemagne

Nous sommes certainement une nation particulière, et nous autres Français, nous ne sommes probablement pas faciles à comprendre. Mais nos voisins allemands ne sont pas forcément condescendants ou méprisants avec nous, notamment ces derniers temps, comme on le laisse parfois entendre. Pour preuve cet article de Rudolf Barmer, dans le quotidien Die Tageszeitung du 26 octobre (cité par Courrier international)



FRANCE • Les manifs, ce n'est pas du folklore

Même s’ils doivent être défaits, les Français ont raison de se battre pour leur retraite. Au nom du bon fonctionnement de la démocratie.

La grève des éboueurs pose des questions sanitaires et de sécurité à Marseille. Pour ces raisons, ils ont décidé d'arrêter leur mouvement le 26 octobre.

Ça y est, c’est reparti en beauté, pestait [le 21 octobre] un touriste à Marseille, retenant sa colère. Parce que les manifestants bloquaient les accès à l’aéroport régional, il a dû parcourir à pied plusieurs centaines de mètres. Un pays dans lequel les grèves paralysent tous les rouages, dans lequel les gens manifestent pour leurs acquis et affrontent les policiers, voilà qui correspond bien à un cliché répandu en Europe et hérité de la période gauloise : celui du Français querelleur.
Ce qui se passe ici n’a pourtant pas grand-chose à voir avec le folklore, et invite plus à la réflexion qu’au sourire amusé. Les jugements hâtifs du genre "Quoi, nous, on n’est en retraite qu’à 67 ans et les Français voudraient partir à 60 ans ?" sont un peu courts. Pourquoi les Français devraient-ils accepter sans négociation préalable une “réforme” qui non seulement ne figurait pas au programme de leur président, mais qui a été bricolée dans la précipitation, par crainte pour la crédibilité financière de l’Etat français ?
Dans ce conflit, les Français prouvent qu’il est possible de prendre son destin en main quand un gouvernement arrogant impose sans consulter quiconque une décision considérée comme profondément injuste. Rares sont les pays dont les habitants ont, autant que les Français, le sentiment que la démocratie est devenue une machine ronronnante qui se moque éperdument de la participation des citoyens, tant que cela ne provoque pas de grosse panne comme aujourd’hui.
En s’opposant à une politique d’injustice sociale qu’ils considèrent majoritairement comme arbitraire, les Français donnent un exemple à leurs voisins – même s’ils devraient en fin de compte connaître une défaite.

mardi 26 octobre 2010

La belle colère de Robert Badinter

Robert Badinter est un vrai et un vieux sage. Ses combats, ses certitudes, ses compétences sont largement partagés et reconnus. Et lorsqu'il parle fort, on l'écoute. Le gouvernement serait inspiré de prendre en compte ses recommandations pour que notre vie politique retrouve un peu de sérénité...



Retraites : "une bataille juridique"
envoyé par Europe1fr. - L'actualité du moment en vidéo.

samedi 23 octobre 2010

" La démocratie, ce n'est pas la réciprocité des mépris "

Philosophe, professeur à l'Université américaine de Paris, à l'Institut d'études politiques de Paris et à l'Ecole Polytechnique, Cynthia Fleury travaille sur les outils de régulation de la démocratie.

Le conflit autour de la réforme des retraites paraît dans l'impasse. Le gouvernement ne veut plus rien céder, arguant de sa légitimité, sortie des urnes. Le mouvement social est-il moins légitime qu'un pouvoir élu ?

Cynthia Fleury : On est dans l'erreur si l'on pense que la démocratie, c'est d'un côté un pouvoir représentatif, seul légitime, et de l'autre côté une foule. Même si le gouvernement affirme qu'il a orchestré la négociation, il ne l'a pas orchestrée jusqu'au bout, c'est-à-dire qu'il a refusé de reconnaître la valeur, la nécessité, la légitimité des acteurs publics que sont les syndicats, les partis politiques, les associations.
Dans les démocraties modernes, il y a d'un côté des citoyens éclairés, des citoyens responsables, et de l'autre des élites éclairées, des élites responsables. On peut estimer que les citoyens ou que les élites ne sont pas assez éclairés et jouer à se dénigrer perpétuellement mais cette attitude ne conduit nulle part. La démocratie, ce n'est pas la réciprocité des mépris.

La rue a-t-elle un rôle dans un processus de négociation ?
Qui est dans la rue ? Les syndicats, les partis de l'opposition, les étudiants, les grands corps, les services publics, ce n'est pas une " plèbe ", c'est fini ça, ce n'est pas une "foule", ce n'est pas une "masse", ce sont des individus éduqués, organisés, une force de proposition. Comme l'explique très bien Pierre Rosanvallon, à la suite de Montesquieu, il y a une asymétrie de la souveraineté : une souveraineté positive, qui renvoie au Parlement et au gouvernement, et une souveraineté que certains disent négative, c'est-à-dire la rue, qui gouverne par son pouvoir de veto, son pouvoir de sanction.
Les démocraties adultes s'organisent différemment, surtout avec l'irruption des nouvelles technologies et la part croissante de la démocratie participative. On essaie aujourd'hui de positiver cette souveraineté dite négative, c'est le grand challenge des démocraties modernes. Elles doivent structurer, organiser, ossifier la démocratie participative, travail qui a déjà commencé. Un nouvel acte s'est ouvert dans l'histoire de la démocratie.

La jeunesse, entrée dans la protestation plus récemment, a-t-elle sa part dans ce nouvel acte ?
L'intervention de la jeunesse dans le débat public signe toujours un nouvel acte. Elle bénéficié d'emblée d'une prime dans l'opinion par son charisme, d'un surcroît de représentativité et même d'un surcroît de légitimité parce qu'elle incarne l'avenir autant que notre questionnement sur la pérennité de notre modèle. Il faut se souvenir du discours prononcé par Jean Jaurès à Albi qui s'est adressé à la jeunesse en ces termes : "La vie a extrêmement resserré l'espace du rêve devant vous". Partant de cette constatation, il lui rappelle que le grand défi est de "défendre la puissance de l'âme", c'est-à-dire l'impératif d'inventer en refusant tout mimétisme avec les générations précédentes ou de s'engouffrer dans ce qui a été.

Comment surmonter l'absence de dialogue entre le pouvoir et le mouvement social ?

Si l'on veut en sortir, il faut admettre cette exigence de pluralité et de complémentarité des légitimités. Non seulement on discute mais on négocie, on recherche ce qu'on appelle le "compromis démocratique". Il ne s'agit pas d'une décision "amoindrie" par tous, ni du plus petit dénominateur commun. C'est une décision co-construite qui assume l'impératif d'invention démocratique. Le gouvernement actuel méconnaît ce temps de la souveraineté partagée, une valeur pourtant devenue importante. Il fait exactement l'inverse de la tâche d'un gouvernement : nous diriger, c'est-à-dire nous emmener vers un endroit.

L'intégralité de l'entretien avec la philosophe Cynthia Fleury  dans Le Monde daté du dimanche 24 - lundi 25 octobre.
 
Propos recueillis par Olivier Schmitt (Le Monde)

Patrick Kanner à Wattignies le 2 novembre

Première date pour nous retrouver à l'aube de cette campagne : Patrick Kanner, 1er vice-président du Conseil général du Nord, vient le 2 novembre à 18 h30 salle Marcel Hugot à Wattignies. Au programme, la réforme des collectivités territoriales, l'actualité locale et nationale, et bien sûr les élections cantonales !

Notre campagne sur les réseaux sociaux

jeudi 1 avril 2010

Notre projet est en marche

La droite organise une véritable contre-réforme territoriale synonyme de :
Manipulation démocratique !
- Institutionnalisation du cumul des mandats avec un nouvel élu, le « conseiller territorial » qui sera à la fois conseiller général et conseiller régional ;
- instauration d’un mode de scrutin illisible et antidémocratique visant uniquement à favoriser la droite ;
- remise en cause de l’objectif de parité, pourtant inscrit dans la Constitution.
Recul social majeur !
- Suppression de la taxe professionnelle, synonyme de cadeau fiscal de 5 milliards d’euros par an aux entreprises ;
- baisse des ressources des collectivités consécutive à la suppression de la taxe professionnelle. Les collectivités ne pourront plus assurer leurs missions en faveur de l’emploi, de la solidarité et des services publics ; ni financer les associations sportives et culturelles ;
- aggravation des injustices, avec des prélèvements qui reposeront sur les seuls ménages.
Régression territoriale !
- recentralisation du pouvoir à Paris ;
- illisibilité de l’organisation territoriale avec le brouillage des niveaux départemental et régional et la création de deux nouveaux niveaux : les « métropoles » et les « pôles métropolitains » ;
- réduction de l’autonomie fiscale des collectivités et, par conséquent, remise en cause de la démocratie locale.

Nous proposons au contraire :
- la promotion d’une véritable égalité territoriale, grâce à un système de compensation organisé par l’État entre les territoires pauvres et les territoires riches ;
- une participation équilibrée des ménages et des entreprises aux efforts de solidarité territoriale ;
- la garantie de ressources suffisantes et durables pour assurer les missions de service public local ;
- l’approfondissement de la démocratie locale, avec le rapprochement du citoyen des pouvoirs publics, le respect de l’exigence de parité et l’octroi du droit de vote aux étrangers lors des scrutins locaux ;
- une vraie rationalisation de l’organisation territoriale avec l’achèvement de la carte intercommunale à horizon 2011, sur la base du volontariat.

samedi 27 mars 2010

Vive les bonus, les chapeaux, les parapluies...


Si vous ne parvenez pas à visualiser ce qu'est un capitaliste, en voilà un. Antoine Zacharias est désormais domicilié à Genève, où il exerce officiellement la profession de rentier. Une activité qui lui permet d'être seulement imposé sur ses dépenses et non sur ses revenus. Challenges l'a classé cet été 147ème fortune française. Fin novembre, il se distinguait à la remise des prix des patrons performants du Cac 40 en se plaçant troisième. Enfin, selon Les Echos, il devrait prochainement figurer dans la liste des plus grandes fortunes domiciliées en Suisse du magazine helvète Bilan.
En 1997, cet ingénieur des Ponts et Chaussées a pris en mains le groupe Vinci qu'il a porté au plus haut niveau mondial. A force de rachats, de fusions, de regroupements, de compressions d'effectifs, l'entreprise est devenue le leader de la gestion des parkings, des sociétés d'autoroutes, de la construction des infrastructures routières et ferroviaires
En même temps que les résultats s'envolaient, le salaire annuel du PDG est passé de 2,9 millions d'euros en 2003 à 3,3 millions d'euros en 2004, puis 4,2 millions d'euros en 2005. Ces changements ont eu des répercussions en cascade sur l'indemnité de départ et sur la retraite complémentaire annuelle calculés à partir du dernier salaire annuel. L'indemnité de départ était fixée à 12,8 millions d'euros, sa retraite complémentaire annuelle à 2,1 millions d'euros, sans compter les plans de stock-options. 
Le parquet de Nanterre reproche notamment à l'ancien PDG de s'être fait attribuer 290 000 stock-options en 2004, puis 894 000 en 2005 et 700 000 en 2006. Une partie de ces souscriptions d'actions avaient été annulées par le groupe après sa démission forcée, le 1er juin 2006, sur fond de duel perdu avec son directeur général, Xavier Huillard. L'ex-patron de Vinci n'avait d'ailleurs pas hésité à réclamer une indemnisation record de 81 millions d'euros en justice, avant d'être débouté.
L'ancien PDG de BTP Vinci (1997-2006) a été relaxé vendredi par la 15e chambre du tribunal. La 15e chambre, présidée par Isabelle Prévost-Desprez, n'a pas suivi les réquisitions du parquet de Nanterre, qui avait réclamé deux ans de prison avec sursis et l'amende maximale, 375.000 euros. Il s'agissait du premier procès dans lequel un grand patron du CAC 40 se retrouvait au tribunal sous l'accusation d'abus de biens sociaux pour les conditions dans lesquelles il avait obtenu ses rémunérations et ses avantages financiers. Ouf ! Les patrons respirent !

Si vous voulez en savoir plus, nous vous proposons le compte rendu de Libération

Parlons retraite


Gérard Filoche est une personnalité très à part dans le paysage politique.
Inspecteur du travail, il a contribué à rétablir pas mal de vérités sur le temps de travail, sur la précarité, le travail au noir. On peut lui reprocher parfois son manque d'orthodoxie, on ne peut mettre en cause sa liberté de parole, et surtout sa compétence sur tout ce qui concerne notre rapport au travail. Il est membre du Conseil national du Parti socialiste.
Et quand il parle des retraites, sujet dont nous allons devoir nous emparer dans les tout prochains jours, il ne fait pas exception a sa règle : le débat est ouvert...

"La population française totale devait s’élever à 64 millions de personnes en 2050 dans les paramètres 2003 pour la loi Fillon contre les retraites. L’Insee estime maintenant que notre pays comptera 70 millions d’habitants à cette date. Ainsi de suite, tous les paramètres dont ils se servent pour 2050 étaient ou sont faux. Et ça leur sert à vouloir reculer l'âge de la retraite et en baisser le niveau.
Le solde migratoire devait plafonner à 50 000 personnes par an dans le précédent scénario central de l'INSEE, du COR, mais serait maintenant de 100 000 personnes par an. La CGT estime que 400 000 sans-papiers sont des travailleurs forcés sans droit, sur notre sol. Ne vaut-il pas mieux les intégrer pour qu’ils soient reconnus, déclarés et qu’ils paient des cotisations sociales eux aussi pour les retraites?
L’allongement de la durée du travail après 60 ans ferait reculer l’espérance de vie: à partir de 55 ans, 2 maladies sur 5 sont liées au travail. Déjà les assurances ont des "tables de mortalité" : si vous travaillez un an de plus vous vivez six mois de moins. La biologie du corps humain n’a pas changé : c’est à partir de 55 ans que le corps souffre davantage à la tâche.
La référence constante du Medef ou du gouvernement Sarkozy aux contreréformes qui ont lieu «dans tous les pays européens » contre les retraites ne tient pas debout ! Ils ne veulent pas harmoniser les 35 h mais veulent harmoniser les 67 ans ! Or les paramétres sont différents d'un pays à l'autre (chômage, immigration, conditions de travail, santé, esperance de vie, natalité, protection sociale)
Le ratio de dépendance démographique rapporte le nombre de personnes en âge d’être à la retraite au nombre total d’actifs. Ce ratio devait doubler en 2050, passant de 40 % à 80 %. Maintenant, ils disent aussi que ce ratio est faux : il ne devrait être que de 70 %. Ainsi, les pronostics qui étaient présentés comme des évidences depuis le fameux «livre blanc» de Michel Rocard sur les retraites sont faux.
Si 10 actifs produisent un gâteau de 100 et ont à charge 4 retraités, 14 personnes se le partageront. La part de chacun sera de (100 : 14) soit 7, 14. Si dans 40 ans, 10 actifs produisent un gâteau de 200 et ont à charge 8 retraités, 18 personnes se partageront un gâteau de 200. La part de chacun sera de (200 :... 18) soit 11,1. Le PIB même avec une faible croissance double d'ici 2050, ils ne le disent jamais."
Le blog de Gérard Filoche

mercredi 24 mars 2010

On change tout : on continue !


Donc, on est d'accord, l'UMP s'est pris une magistrale déculottée lors des élections régionales. Vous n'en voulez qu'une preuve, une seule ? A Lambersart, fief du doux Marc-Philippe Daubresse, habitué aux scores pantagruéliques, et bien Daniel Percheron était majoritaire le 21 mars (43,96% des voix, contre 43,35% à Valérie Létard). Une telle "rouste" n'avait pas été administrée dans cette ville depuis 1920 !
Et vous savez ce qu'on en tire comme conclusion à droite : surtout ON NE CHANGE RIEN !
Mais comme il faut répondre à cet appel des urnes, il faut se creuser les méninges. Et bien notre président a trouvé : on vire Xavier Darcos, bon petit soldat écrabouillé en Aquitaine où il encaisse le plus mauvais score des huit ministres têtes de listes régionales (28,01% contre 56,34% au sortant socialiste Alain Rousset), on vire Martin Hirsch, haut-commissaire à la Jeunesse et aux Solidarités actives, ça tombe bien, il souhaitait quitter le navire. Et hop, qui devient ministre de la Jeunesse et des Solidarités actives ? Marc-Philippe Daubresse, le bondissant maire de Lambersart, chef de l'UMP dans le Nord, opposant déclaré de Martine Aubry à la communauté urbaine.
Lequel Marc-Philippe habitué à avaler toutes sortes de couleuvres sarkoziennes, n'hésite pas à se présenter comme "centriste" ! Tous ceux qui l'auront un jour entendu vociférer contre la majorité socialiste de la métropole apprécieront son esprit d'à propos.
Appelons un chat un chat, Daubresse est un vrai homme de droite, pur jus, et si c'est cela l'ouverture, la leçon retenue de la baffe des régionales, le doute n'est pas permis : l'UMP et Sarkozy n'ont pas l'intention de changer quoi que ce soit à leurs projets néfastes !

Le palmarès des riches

Il y a encore des riches !

Voici le hit-parade régional des assujettis à l’impôt sur la fortune, tel qu’établi par le ministère des Finances. Ils n’ont jamais été aussi nombreux !